Les zones de protection pour les licences de débits de boissons : ce qu’il faut savoir

Lorsqu’on envisage d’ouvrir un bar, un café ou tout autre établissement servant de l’alcool, il est crucial de connaître les différentes réglementations entourant la licence de débit de boissons.

Parmi celles-ci, les « zones de protection » sont un aspect souvent méconnu mais essentiel. Ces zones peuvent impacter votre capacité à obtenir une licence 4 et à exploiter votre établissement. Dans cet article, nous vous expliquons ce qu’il faut savoir sur les zones de protection et leur rôle dans la délivrance des licences.

Qu’est-ce qu’une zone de protection pour les débits de boissons ?

Les zones de protection sont des périmètres géographiques définis autour de certains lieux sensibles, où l’ouverture de débits de boissons est soit interdite, soit strictement réglementée. Ces zones sont instaurées afin de protéger certaines populations ou institutions vulnérables aux nuisances et aux conséquences liées à la consommation d’alcool. Elles visent également à prévenir les troubles à l’ordre public.

Quels sont les lieux protégés ?

Les zones de protection entourent généralement des lieux ayant une vocation éducative, sociale ou sanitaire.

Cette délimitation est facultative autour :

• des édifices consacrés à un culte ;

• des cimetières ;

• des établissements d’instruction publique et établissements scolaires privés ainsi que tous établissements de formation ou de loisirs de la jeunesse ;

• des établissements pénitentiaires ;

• des casernes, camps, arsenaux et tous bâtiments occupés par le personnel des armées de terre, de mer et de l’air ;

Cette délimitation est obligatoire pour :

  • les établissements de santé, maisons de retraite et tous établissements publics ou privés de prévention, de cure et de soins comportant hospitalisation ainsi que les dispensaires départementaux ;
  • les stades, piscines, terrains de sport publics ou privés.

Le périmètre de ces zones varie en fonction de la législation locale mais, en général, il s’étend sur un rayon de 50 à 150 mètres autour des lieux protégés.

Comment s’appliquent les zones de protection ?

Les zones de protection sont définies par les préfectures.

Si vous envisagez d’ouvrir un établissement, il est essentiel de vous renseigner auprès des autorités locales pour savoir si votre emplacement se trouve dans une zone sensible. Il est également important de vérifier si des exceptions ou des dérogations peuvent être accordées, bien que celles-ci soient souvent rares et soumises à des conditions très strictes.

Que faire si votre établissement se situe dans une zone de protection ?

Si vous découvrez que l’emplacement souhaité pour votre établissement se situe dans une zone protégée, plusieurs options s’offrent à vous :

– Changer de lieu : La solution la plus simple consiste à trouver un autre emplacement hors des zones sensibles.

– Explorer les dérogations : Dans certains cas, une dérogation peut être obtenue si l’activité de votre établissement ne présente pas de risques pour l’ordre public ou la tranquillité des lieux protégés.

– Modifier la catégorie de licence : Si vous prévoyez de vendre des alcools forts, passer à une Licence Restaurant (qui permet de vendre des boissons alcoolisées pendant les repas) pourrait être une option pour contourner les restrictions.

Pourquoi ces zones sont-elles si importantes pour la sécurité publique ?

La consommation d’alcool, surtout lorsqu’elle est mal encadrée, peut entraîner des troubles à l’ordre public, des comportements à risque ou encore des problèmes de santé publique. Les zones de protection jouent donc un rôle crucial dans la prévention des nuisances et des comportements dangereux. En limitant la présence de débits de boissons autour des lieux sensibles, l’État cherche à minimiser ces risques et à protéger les populations vulnérables, notamment les enfants, les personnes âgées et les malades.

Les conséquences en cas de non-respect des zones de protection

Il est crucial de respecter ces zones pour éviter des sanctions sévères. En cas de non-conformité, les autorités peuvent décider de :

– Refuser ou retirer la licence : Votre demande de licence pourrait être refusée si votre établissement se trouve dans une zone protégée.

– Fermeture administrative : Si vous opérez sans respecter les zones de protection, vous pourriez faire face à une fermeture administrative temporaire ou définitive.

– Amendes : Des sanctions financières peuvent également être appliquées.

Conclusion

Les zones de protection pour les licences de débit de boissons sont un élément essentiel à prendre en compte dans la création ou l’exploitation d’un établissement servant de l’alcool. Leur rôle est de protéger les populations vulnérables et de prévenir les nuisances publiques. Avant de vous lancer, il est indispensable de bien comprendre la réglementation locale et de vérifier si votre emplacement est soumis à des restrictions. Cela vous évitera bien des désagréments et contribuera à la sécurité publique.

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Comment obtenir une licence 4

Comment obtenir une licence 4 ?

Pour obtenir une licence de débit de boissons ou de restaurant, il faut à la fois détenir un permis d’exploitation, délivré après une formation spécifique, et effectuer une déclaration préalable.

Permis d’exploitation

Le permis d’exploitation est une attestation qui prouve que le futur exploitant de la licence a suivi une formation spécifique qui est obligatoire.
Cette formation est délivrée par un organisme agréé qui réalise cette formation.
Elle est indispensable pour ouvrir le droit à l’exploitation d’un débit de boissons alcoolisées que ce soit une licence 3 ou une licence 4.
Cette formation porte sur la prévention et la lutte contre l’alcoolisme, la protection de mineurs, la répression de l’ivresse publique, la lutte contre le bruit. Elle vous forme également à la législation des stupéfiants et aux principes de la responsabilité civile et pénale.
Cette formation dure environ 20 heures et elle doit être réalisée en présentiel.
Ce permis d’exploitation est valable 10 ans. Il est renouvelable en effectuant une nouvelle formation de 6 heures.

Déclaration préalable en mairie

La déclaration administrative doit être effectuée pour les restaurants et les établissements vendant de l’alcool sur place ou à emporter, au moins 15 jours avant l’événement :
• Ouverture d’un nouvel établissement
• Mutation (changement de propriétaire ou de gérant),
• Translation (déplacement de la licence d’un local à un autre dans la même commune).

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Les différents types de licences de débit de boissons

Les différents types de licences de débit de boissons

Il existe deux types de licences de débit de boissons : 

• La Licence III (licence 3) Boissons en dessous de 18° d’alcool (vin, bière, crème de cassis, etc.)

• Licence IV (licence 4) Boissons de plus de 18° d’alcool (alcools distillés tels que liqueur, rhum, whisky, etc.)

Quand faut il une licence 4

Quand Faut-il une licence 4 ?

Si vous avez l’intention d’ouvrir un établissement qui vend des boissons alcoolisées, à titre principal ou accessoire, vous devez posséder une licence.

Il peut s’agir soit d’un établissement de vente :

  • sur place (café, bar, pub, discothèque, restaurant, hôtel-restaurant, bar-restaurant, chambre d’hôtes)
  • ou à emporter (supermarché, épicerie, caviste, vente à distance ou par internet).

Pour un bar, la vente d’alcools est une activité principale, alors que pour un hôtel-restaurant il s’agit d’une activité accessoire.

Les débits de boissons temporaires (pendant une foire par exemple) ne sont pas obligés d’avoir une licence. Une autorisation de la mairie suffit.

Formation permis d'expoitation

Formation Permis d’Exploitation

Pour obtenir une licence de débit de boissons, que ce soit une Licence 3 ou une licence 4, le créateur d’un débit de boissons ou d’un restaurant doit préalablement suivre une formation pour obtenir un permis d’exploitation.
Le permis d’exploitation est une formation initiale d’une durée de 20 heures. Cette formation est dispensée par un organisme agréé.
En suivant cette formation vous aborderez des points comme la prévention et la lutte contre l’alcoolisme, la protection de mineurs et la répression de l’ivresse publique, la législation des stupéfiants, la lutte contre le bruit et les principes de la responsabilité civile et pénale…
Le permis d’exploitation obtenu en fin de formation est valable 10 ans. Aux termes de ces 10 années, il est renouvelable en effectuant une nouvelle formation de 6 heures.